L'appel lâche son cri à travers l'espérance. Je fuis, l'eau coule entre mes mains comme le sable dans le sablier.
Ne regarde pas le soleil même s'il éclaire ta vie, il te brûlera à vif, comme le sang jaillit des veines.
Non, je ne sais pas où se trouve le chemin. Je vois un parterre de fleurs, j'imagine la vie, je goûte aux mots qui s'échappe de ta bouche.
Mais tu me sembles loin, très loin. Comme absorbée par un trou noir qui engloutirait la masse de mon désespoir pour lancer la lumière dans le ciel.
Ecarte le voile de tes yeux, le ciel est là, le corps se cambre sous la douleur. L'avenir est vaincu par le doute.
Les doigts touchent et frôlent la vie comme s'ils frôlaient du satin, sans pouvoir le supporter mais désirant le posséder.
Imagine le sens de la vie, des mots et du trouble que ces mots dévoilent.
Heureux, triste, furieux ou ivre de joie, lance l'échelle pour monter plus haut.
Pourquoi le ciel est-il bleu quand la douleur, l'absence envahissent nos vies ; pourquoi les pleurs restent muets de sens quand on frôle le désespoir.
Sous les chaînes qui entravent, je fixe le présent qui fuit sans s'occuper de mes états d'âme. Il fuit sans cesse plus loin, sans limite vers l'intemporel, s'immisce dans nos pensées comme un ver furtif.
Il égare pour mieux nous ramener à nous-même. Il chevauche le vent emportant les peines et les cris, insouciant de la honte de vivre.
Il écrase le passé, il amène le vrai sens de l'appel inconnu.
Le destin revient, il repart, il joue avec l'homme, faisant fi des demandes et des peurs. Il est maître de lui même, chassant la vie ou la mort selon son envie.
Il vient et s'éclipse tel le mirage dans le désert, existe-t-il ou est-ce un rêve.
Il imagine sans cesse, réfutant nos envies pour signer nos destinées.
Non, tu n'es pas libre mais tu as la sensation de liberté.
Oui, tu es libre et tu as l'impression d'être lié, attaché.
C'est le dilemme de la vie.